Historique

Le déferlement de diverses vagues de vandalisme, résultant principalement du désoeuvrement des jeunes, a amené les sociétés immobilières de service public à s'interroger sur la nécessité d'assurer un encadrement de la jeunesse au sein même des grands cités du quartier Nord.

De fait, de 1983 à 1992, une augmentation exponentielle du vandalisme dans les immeubles du complexe Héliport-Anvers a été constatée.

Ces immeubles accueillaient une forte concentration de familles nombreuses, souvent de culture et d'origine différente.

En 1989, conscients que la répression ne pouvait seule arriver à enrayer le phénomène, le foyer bruxellois et le foyer laekenois qui subissaient les mêmes problèmes se sont concertés pour étudier des pistes à suivre en vue de restaurer l'harmonie et la convivialité entre locataires. Pour cela, il est apparu indispensable d'instaurer un dialogue entre les jeunes et eux-mêmes.

Les foyers ont mandaté un organisme extérieur avec mission d'assurer l'accompagnement social de la jeunesse de ses immeubles. Ceux-ci comptent 800 logements dont 600 foyers du foyer laekenois et 200 du foyer bruxellois.

L'organisme extérieur fut « Le Toucan ASBL ». En concertation avec les responsables politiques, la police et les sociétés de Logements, les animateurs du Toucan ont entamé le dialogue et établi une permanence sociale à proximité du site dans un local aménagé et mis à disposition par les foyers.

L'accompagnement social instauré a permis de rassembler les jeunes autour d'un projet commun : l'obtention d'un espace leur permettant la pratique du sport et d'autres activités ludiques. Cette revendication a pu être rencontrée grâce à une collaboration étroite avec la ville de Bruxelles, qui a mis à la disposition des foyers un espace d'environs 800 m² dans le socle qu'elle possède sous le jardin situé au pied des immeubles du foyer laekenois.

Avec l'aide des ouvriers de la ville de Bruxelles et des jeunes, la salle a été progressivement aménagée. Au départ, la responsabilité et la gestion de la salle ont été confiées au Toucan. Mais dès le départ, les jeunes ont affirmé leur volonté d'assumer seul la gestion de cet espace. Les jeunes ont formé un comité qui s'est structuré rapidement en une ASBL qu'ils ont nommée « M.J. l'Avenir », un nom qui en disait long sur l'ambition de leur projet.

Ils ont introduit les dossiers requis en vue d'obtenir leur reconnaissance par la Communauté Française, mais cette reconnaissance s'est fait attendre.

Outre les activités sportives telles que le Tang soo do, football, ping-pong et boxe, M.J. l'Avenir a également mis en place une école de devoirs et une ludothèque. La maison de jeunes a aussi organisé des conférences, des excursions à la mer ou en Ardennes et a participé à des compétitions sportives inter club.

S'ils n'habitaient pas tous dans le quartier, beaucoup avaient des attaches historiques importantes dans ce quartier. Ce n'est qu'en 2001 que deux personnes ont été engagées sous contrat ACS. Une troisième personne a été mise à disposition de la maison de jeunes par la Fédération des Centre de Jeunes en Milieu Populaire.

Outres les opérations de « prestige », c'est au quotidien que la maison de jeunes montre la pleine mesure de son travail dans le quartier.

Avec nos jeunes que nous aidons à devenir des citoyens actifs et responsables, nous tentons d'apporter notre soutien à une société qui se veut plus multiculturelle, ouverte, tolérante et où l'égalité règne.

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